ESTRATTO:
“Avec seulement 370.000 naissances l’année passée, soit près de 300.000 de moins qu’en France, l’effondrement de la natalité, se répétant chaque année, est accueilli dans l’indifférence générale. La chute des naissances ayant commencé dès les années 1970, il y a peu de femmes en âge d’enfanter (2,9 millions de moins en dix ans). Mais celles qui le peuvent font à peine plus d’un enfant. En 2024, le taux de fertilité est tombé à 1,18 enfant par femme, soit moins que le point le plus bas atteint en 1995 (1,19). Très en deçà du seuil de renouvellement des générations, et à un niveau tel qu’il devient très difficile de revenir en arrière (…)”
“A première vue, lorsque l’on demande aux jeunes en âge d’enfanter combien d’enfant ils aimeraient avoir idéalement, la réponse tend toujours à être 2, dit le démographe Alessandro Rosina. Mais à condition, disent-ils, qu’ils aient un emploi stable et un revenu adéquat, et que cela ne se paie d’aucun sacrifice personnel et professionnel. Deux conditions si difficiles à réunir en Italie qu’elles font du projet d’enfant un rêve inaccessible. Et cela, ils commencent à l’intérioriser”.
(…) “L’important pour cette génération est la liberté de choix, un choix qui se veut le plus éclairé possible dans l’espoir d’en contrôler l’expérience. En clair, cela ne doit être « ni un impératif biologique, ni une obligation morale, mais une réponse à leur désir de voir leur enfant grandir dans un contexte sûr, leur assurant bien-être et opportunités » résume Alessandro Rosina. Une expérience qu’ils veulent positive pour le couple, sans pénalités excessives ni renoncements”.